Quels médicaments pour stimuler l'ovulation ?

Quels médicaments pour stimuler l'ovulation ?

En cas de troubles de l'ovulation ou de difficultés à concevoir, il est possible d'avoir recours à des traitements pour augmenter les chances de tomber enceinte. Quels sont les médicaments pour booster l'ovulation ? Comment les prendre et quels sont leurs effets secondaires ?

Quels sont les médicaments pour stimuler l'ovulation ?

Les médicaments inducteurs de l'ovulation ont pour but de stimuler l'ovulation chez les personnes qui ont difficulté à concevoir. Ils peuvent être prescrits isolément, dans le cadre d'une insémination artificielle ou d'une fécondation in vitro. Ils doivent être délivrés par des médecins habitués à les utiliser afin d'obtenir une efficacité maximale et de limiter l'apparition d'effets secondaires. Ils nécessitent une surveillance afin de vérifier leur efficacité, de déterminer la date de l'ovulation et d'adapter le traitement. La chance d'aboutir à une grossesse dépend de l'efficacité du protocole ainsi que du moment des rapports sexuels, qui doivent coïncider avec l'ovulation obtenue.

Des échographies sont régulièrement effectuées afin de suivre la réponse des ovaires, de déterminer le nombre de follicules et de vérifier les modifications de l'endomètre qui s'épaissit pour accueillir l'embryon.

Il existe deux types de traitements possibles :

  • le Clomid®, citrate de clomifène, un médicament à prendre par voie orale
  • les gonadotrophines, qui sont des injections d'hormones. "Elles sont prescrites en cas d'échec du Clomid, lorsque le bilan a révélé une insuffisance de la glande hypophyse ou lorsque la dysovulation est lié à une hyperprolactinémie", explique le Dr Odile Bagot, gynécologue.

En cas de trouble de l'ovulation, la prise d'un traitement inducteur peut être envisagée.

Quand les prendre ?

Ces traitements seront prescrits dès lors qu'un couple ne réussit pas à concevoir un enfant pendant une durée de 2 ans à cause d'un trouble de l'ovulation, d'une pathologie comme une endométriose, d'une anomalie de l’interaction glaire-spermatozoïde, d'une stérilité masculine ou féminine... Des examens comme des courbes de température, des dosages hormonaux et des échographies permettront de vérifier s'il y a ovulation. 

Comment les prendre ?

  • Le Clomid est un traitement oral. Il se présente sous forme de comprimés à prendre quotidiennement à raison de deux prises par jour pendant 5 jours par cycle. Sa prise débute entre le 2e et le 5e jour après le premier jour des règles. Dans le meilleur des cas et selon le type d'infertilité, 30% des femmes réussissent à avoir un enfant au bout de 3 cycles pour la plus grande partie des grossesses obtenues. Ils vont provoquer une sécrétion de FSH, l'hormone à l'origine de la stimulation des ovocytes.
  • Les gonadotrophines agissent sur les ovaires et permettent la maturation des follicules. Elles sont prescrites sous la forme d'une injection quotidienne à réaliser entre le 2e et le 5e jour après le début du cycle. "Le monitorage de l'ovulation par l'échographie et les dosages hormonaux permet de choisir le moment où l'on va faire l'injection déclenchante de l'hormone HMG qui va provoquer l'ovulation", précise le Dr Bagot. Les stylos auto-injectables apportent une aide supplémentaire permettant une utilisation encore plus simple, en week-end ou en voyage par exemple : ces injections sont moins contraignantes depuis que les femmes peuvent s'auto-injecter ces hormones, sans contrainte d'horaires et sans avoir recours aux infirmières. Elles sont plus maniables et permettent aux femmes qui en ont besoin d'être plus indépendantes.

Dans les deux cas, "ces traitements sont toujours accompagnés d'un monitorage de l'ovulation en particulier pour éviter les hyper stimulation et, le cas échéant pour les gonadotrophines, de ne pas déclencher l'ovulation si trop de follicules sont prêts à ovuler en même temps", ajoute notre expert.

Pendant combien de temps ?

  • La prise du Clomid s'effectue sur 6 à 9 cycles maximum. En cas d'échec, ce traitement n'est pas poursuivi.
  • "Pour les gonadotrophines, la durée du traitement se différente pour chaque femme, en fonction des indications et de sa réponse au traitement", indique le Dr Bagot.

Des effets secondaires ?

Le Clomid peut être responsable de :

  • Maux de tête
  • Nausées
  • Bouffées de chaleur
  • Troubles de la vision
  • Des règles plus abondantes
  • Des risques de grossesses multiples (variant de 2 à 17%) et de fausses couches spontanées (taux variant de 10 à 19% selon les études).
  • Des risques de grossesse extra-utérine
  • Parfois, une hyperstimulation : c'est une réaction excessive des ovaires qui fabriquent de grandes quantités d'hormones déréglant l'organisme et provoquant un épanchement pleural ou une ascite. Une hospitalisation est très souvent nécessaire.

Les injections de gonadotrophines peuvent être responsable :

  • De sensation de lourdeurs dans les jambes
  • De pesanteur dans le bas-ventre
  • D'une prise de poids
  • De troubles digestifs
  • D'une hyperstimulation

Dans les deux cas : il est aussi possible de ressentir de la fatigue, des troubles du sommeil ainsi que du stress. N'hésitez pas à parler des effets secondaires à votre médecin ou à l'équipe médicale qui vous suit.

Contre-indications

Ces traitements ne sont pas indiqués en cas :

  • D'antécédents de tumeur hypotalamo-hypophysaire
  • D'antécédents de thrombose
  • D'antécédents d'AVC
  • D'antécédents de cancer
  • De graves troubles de la coagulation.

Merci au Dr Odile Bagot, auteure de "Vagin & Cie, on vous dit tout !" et "Ménopause, pas de panique !" (Eds. Mango) ainsi que du blog Mam Gynéco