CPK élevé, bas : signification du taux de créatine phosphokinase

CPK élevé, bas : signification du taux de créatine phosphokinase

Le dosage dans le sang de la CPK ou "Créatine PhosphoKinase" est un test pouvant aider au diagnostic de divers troubles touchant le cerveau (AVC), le coeur (infarctus) ou les muscles (myopathie).

Définition : qu'est-que la créatine phosphokinase ?

La CPK ou "créatine phosphokinase" ou "créatine kinase" (CK) est une enzyme (molécule constituée d'acides aminés) que l'on retrouve dans différents types de tissus. Elle se trouve en majorité dans les muscles squelettiques et cardiaques, d'où son dosage lors des atteintes musculaires ou en cardiologie. Elle provoque la libération d'énergie qui servira à différents organes (cerveau, cœur et muscles notamment). On connaît trois types de créatine phosphokinase : CPK- BB dans le cerveau, CPK-MB dans le cœur et CPK-MM dans les muscles

Quel est le taux normal de CPK ?

Le taux normal dans le sang de l'enzyme CPK (Créatine PhosphoKinase) est généralement très faible, celle-ci n'étant présente en grande quantité dans le sang qu'en cas de pathologie. Pour un dosage effectué à 37°C, les valeurs doivent être comprises entre 0 et 195 UI /L chez l'homme et entre 0 et 170 UI /L chez la femme. Attention les normes ne sont pas les mêmes selon les techniques utilisées par les laboratoires et les résultats ne constituent pas à eux seuls un diagnostic. Il faut consulter un médecin afin d'envisager d'autres examens.

A quoi sert le dosage de la CPK ?

Un dosage sanguin de la CPK peut être prescrit par un médecin pour aider au diagnostic de différentes maladies (seul ou en complément d'autres examens) en cas de douleurs dans la poitrine ou dans les muscles, de symptômes neurologiques ou de suspicion de maladie auto-immune par exemple. Il recherche en général une augmentation qu'il confronte aux symptômes, à l'examen clinique et aux autres examens complémentaires. Une analyse de la créatine phosphokinase peut par exemple mettre en évidence un infarctus du myocarde, une myopathie ou une atteinte des méninges.

Quel examen permet de doser la créatine phosphokinase ?

La créatine phosphokinase se dose dans le sang, Un échantillon sanguin est prélevé par ponction veineuse au pli du coude directement dans un laboratoire d'analyses médicales ou par un infirmier au domicile ou à l'hôpital.

Interprétation des résultats

"Pour que la mesure de la CPK soit valable, elle ne devra pas être faite à moins de 48 heures d'un traumatisme ou d'un effort violent. En effet, dans ce cas les muscles très sollicités vont libérer des CPK alors qu'il n'y a aucun processus pathologique en cours" explique le Dr Claire Lewandowski, médecin spécialisée en médecine générale.

Que signifie un taux élevé de CPK ?

Un taux de CPK élevées montre qu'il y a une souffrance musculaire, cardiaque ou cérébrale. Il existe de nombreux cas pour lesquels ce taux peut être élevé : en cas de suspicion d'infarctus, de traumatisme musculaire (choc, entraînement, piqûre intramusculaire etc.), ou de suspicion de myopathie ou de rhabdomyolyse (destruction du muscle squelettique). La CPK peut aussi être élevée en cas de myocardites aiguës (inflammation du muscle cardiaque), d'ischémie (diminution importante de la vascularisation) aiguës des membres, d'accident vasculaire cérébral (élévation essentiellement des CPK BB), de myxœdème (affection liée à une sécrétion insuffisante des hormones thyroïdiennes), de certains cancers (sein, ovaire, prostate), du syndrome de Reye, de polymyosite ou de dermatopolymyosite. La valeur de la CPK dépend de la masse musculaire du sujet : par exemple un homme jeune exerçant une activité sportive a une masse musculaire plus importante et donc une valeur de la CK plus élevée qu'une femme âgée. Certains médicaments, particulièrement les hypocholestérolémiants de la classe des statines, peuvent induire des lyses musculaires et des augmentations de la CPK.

Que signifie un taux bas de CPK ?

La prise d'anticoagulants peut diminuer les valeurs de créatine phosphokinase.

Source : Utilisation des marqueurs cardiaques dans la maladie coronarienne, HAS, 2010.