Cancer de l'estomac : cause, symptômes, âge, pronostic ?
Chaque année en France, environ 6500 personnes sont diagnostiquées d'un cancer de l'estomac (adénocarcinome). Plusieurs facteurs de risque sont bien identifiés. Lesquels ? Quels signes d'alerte ?
Selon les derniers chiffres du cancer de l'estomac publié par l'Institut national du Cancer (Inca), le nombre de nouveaux cas de ce cancer en France est estimé pour 2018 à 6 557 au global dont 4 264 chez l'homme et 2 293 chez la femme, Le nombre estimé de décès par cancer de l'estomac était de 4 272 (2 794 chez l'homme et 1 478 chez la femme). Les âges médians au diagnostic sont respectivement de 71 ans chez l'homme et de 75 ans chez la femme. Les principaux facteurs de risque sont l'infection à Helicobacter pylori, le tabac, l'alimentation.
Quelle est la définition d'un cancer de l'estomac ?
Le cancer de l'estomac se caractérise dans 9 cas sur 10 par un adénocarcinome c'est-à-dire un cancer qui se développe à partir des cellules glandulaires de la paroi de l'estomac. Il se manifeste par des symptômes courants comme des nausées, des vomissements ou des douleurs gastriques.
Quelles sont les chances de survie en cas de cancer de l'estomac ?
Le cancer de l'estomac est un cancer dit de "mauvais" pronostic mais le taux de survie dépend de plusieurs facteurs : la précocité du diagnostic, l'étendue de la tumeur (le stade)... Selon les chiffres de l'Inca, la mortalité liée au cancer de l'estomac est en constante diminution en France. Le nombre de décès estimés liés aux cancers de l'estomac est de 4 272, dont 65 % chez l'homme.
Quelles sont les causes du cancer de l'estomac ?
Plusieurs facteurs de risque sont bien identifiés comme la gastrite chronique due à une infection par la bactérie Helicobacter pylori, le tabagisme, l'alcoolisme, l'alimentation (consommation excessive de sel, régimes alimentaires pauvres en produits frais), antécédents familiaux de cancer de l'estomac, et les prédispositions génétiques (maladie de Biermer, maladie de Ménétrier….).
Quels sont les signes du cancer de l'estomac ?
Douleurs localisées à la partie haute de l'abdomen, reflux gastro-oesophagien, nausées, vomissements à répétition, altération de l'état général (perte d'appétit, fatigue, amaigrissement), saignements gastro-intestinaux et/ou anémie chronique constituent les signaux d'alerte. Des difficultés à déglutir les aliments solides, notamment la viande, peuvent présenter un signe de pathologie de l'estomac. Il n'est pas rare que le cancer de l'estomac soit découvert lors d'un bilan d'anémie car la tumeur peut provoquer des micro-saignements chroniques qui passent inaperçus.
Comment est diagnostiqué le cancer de l'estomac ?
Lorsque l'on évoque un cancer de l'estomac, on pratique, dans un premier temps, une prise de sang. Celle-ci permet de voir la présence d'une anémie par saignements chroniques, d'une élévation de la vitesse de sédimentation, signant la présence d'un syndrome inflammatoire. La gastroscopie permet de constater l'étendue de la tumeur maligne mais aussi de pratiquer une biopsie qui détermine de quel type de cancer est atteint le patient. Une échographie et/ou un scanner de l'abdomen complètent le diagnostic en précisant l'extension de la tumeur, c'est-à-dire s'il existe des adénopathies (métastases ganglionnaires), et les métastases atteintes d'organes à distance. Ce bilan d'extension peut être complété par d'autres examens en fonction de symptômes faisant suspecter une autre localisation.
Comment soigner un cancer de l'estomac ?
La prise en charge du cancer de l'estomac va dépendre de son type, de son stade, de l'état général du patient et de la localisation tumorale.
► Chirurgie. Dans tous les cas, le recours à l'acte chirurgical est privilégié lorsque cela est possible. Ce traitement de référence consiste à réaliser une gastrectomie partielle ou totale afin de retirer la tumeur. La zone atteinte du cancer est enlevée, et le rétablissement de la continuité du tube digestif est fait par une technique appelée anastomose. L'opération est généralement suivie de séances de chimiothérapie, plus rarement de radiothérapie.
► Chimiothérapie, radiothérapie. La chimiothérapie peut également être proposée, en complément de la chirurgie ou lorsque celle-ci est contre-indiquée. La radiothérapie est plus rare. Une surveillance rapprochée est nécessaire après le traitement, en raison du risque de récidive.
Prévention : comment éviter d'avoir un cancer de l'estomac ?
On sait que plusieurs facteurs de risque sont liés au cancer de l'estomac, particulièrement une alimentation trop riche en sel, poissons et viandes fumés. Diminuer la consommation de ces produits, et favoriser celle des fruits et légumes fait partie de la prévention du cancer de l'estomac. Le sevrage tabagique est évidemment indispensable, de même que l'arrêt de la consommation de boissons alcoolisées.
Les taux de mortalité sont respectivement de 3,9 et 1,5 pour 100 000. Les âges médians au décès sont respectivement de 73 ans chez l'homme et de 79 ans chez la femme. Le risque de décéder de ce cancer entre 0 et 74 ans diminue selon la cohorte de naissance, passant respectivement de 1,2 % pour les hommes nés en 1920 à 0,5 % pour les hommes nés en 1950. Chez les femmes, le risque diminue de 0,4 % à 0,2 % entre la cohorte née en 1920 et celle née en 1950
Source : Rapport - Volume 1 - Tumeurs solides - Estimations nationales de l'incidence et de la mortalité par cancer en France métropolitaine entre 1990 et 2018. INCA.