Discopathie : définition, schéma, types, c'est grave ?

Lombaire, cervicale, dégénérative... La discopathie est une maladie touchant les disques de la colonne vertébrale. Explications et conseils avec le Dr Jacques Amselem, médecin généraliste.

Discopathie : définition, schéma, types, c'est grave ?
© 123rf

Les discopathies rassemblent les maladies touchant les disques intervertébraux. On distingue deux formes principales de discopathies : les discopathies dégénératives dues à la dégénérescence des tissus et les discopathies traumatiques. C'est quand elle devient douloureuse que l'on recherche ses causes et ses traitements.

Quelle est la définition d'une discopathie ?

La discopathie est une maladie du disque intervertébral, positionné entre les vertébres de la colonne vertébrale (numérotées L1 à L5). Ce disque assure la mobilité entre deux vertèbres et joue un rôle naturel d'amortisseur. En cas de discopathie, il devient moins souple et amortit moins bien les chocs ce qui crée des petits traumatismes et entraîne des douleurs. La discopathie n'est pas "grave" dans son pronostic mais elle peut être douloureuse et impacter négativement le quotidien des malades.

Quels sont les différents types de discopathies ?

Selon le disque abîmé, on parle de :

  • discopathie lombaire (située sur les lombaires).

Quelles sont les causes de la discopathie ?

La discopathie peut être liée à une dégénerescence des tissus, c'est le plus fréquent. On parle alors de "discopathie dégénérative". Parmi les causes de la discopathie dégénérative, le vieillissement naturel mais aussi : 

  • l'arthrose vertébrale ou "discarthrose" : une pathologie très fréquente en raison des sollicitations mécaniques quotidiennes que subit le rachis, et fortement corrélée à l'âge
  • l'ostéoporose
  • ostéophytes (excroissances osseuses qui entourent une articulation)

La discopathie peut aussi avoir une origine traumatique quand elle survient à cause d'une hernie discale (saillie d'une portion du disque intervertébral en dehors de son logement).

Quels sont les symptômes d'une discopathie ?

La discopathie est responsable de douleurs de la nuque ou du dos, suivant l'étage vertébral touché. "Dans certains cas, elle peut se transformer en hernie discale et entraîner une compression des racines nerveuses. Elle se traduit alors par des manifestations comme une sciatique (membre inférieur) ou une névralgie cervico-brachiale (membre supérieur)", explique le Dr Jacques Amselem, médecin généraliste. "Elle provoque des douleurs et une diminution de la sensibilité ou des fourmillements dans les jambes, pouvant être associées à une diminution de la force musculaire." Certains patients peuvent également ressentir une raideur dans la colonne vertébrale.

Schéma discopathie
Schéma de maladies du disque intervertébral (discopathie) © 123rf/JournalDesFemmes

Quels sont les examens permettant de diagnostiquer une discopathie ?

Un bilan radiographique du rachis et parfois même un scanner voire une IRM permettront généralement la mise en évidence d'une atteinte du ou des disques en cause. 

Quel est le traitement pour soigner une discopathie ?

Le but du traitement est de soulager les douleurs car les disques intervertébraux ne retrouvent jamais leur aspect originel. Le médecin peut prescrire des médicaments antalgiques ou des anti-inflammatoires. Des séances de rééducation par kinésithérapie améliorent également les douleurs. L'activité physique doit être maintenue au maximum. Le risque est un passage à la chronicité des douleurs.

Merci au Dr Jacques Amselem, médecin généraliste en Seine-et-Marne.