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fanfouedelamotte
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22 nov. 2010 à 19:27
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Bonsoir,
Je suis un médecin généraliste retraité, ayant exercé pas vraiment en zone rurale mais semi-rurale de 1971 à 1999. Au début de ma carrière, je faisais environ 50 à 60 kilomètres par jour pour faire des visites à domicile, dans des villages environnant dont certains en montagne.
Dans les déserts médicaux, je ne suis pas sûr que le cabinet mobile soit la solution.
Il est certain que cela rendrait service aux malades "chroniques", qui consultent régulièrement, souvent pour une simple surveillance et un renouvellement de traitement. Mais quid des consultations inopinées, pour une pathologie aigüe ou récente et demandant une consultation plus ou moins rapide?
Faut-il que le malade aille vers le médecin, ou le médecin vers le malade? That is the question. La visite à domicile est une tradition française mais, par exemple, elle n' existe pas en Suisse où, si besoin, le consultant sera transporté en véhicule sanitaire. On peut imaginer un réseau d' ambulance ou VSL ou simple taxi amenant les consultants au chef-lieu de la région. C' est l' alternative au cabinet mobile. Les deux pouvant d' ailleurs coexister.
Les généralistes répugnent à s' installer dans les campagnes pour plusieurs raisons:
- problèmes de scolarité des enfants ( pas de CES ni lycée )
- isolement professionnel propice au syndrome d' épuisement (burn-out ).
- problème de permanence des soins qui "rive" le médecin à son village, l' empêchant d' avoir des activités sportives, culturelles ou des mandats électoraux.
- Isolement du conjoint ( divorces fréquents )
La solution me semble mixte:
1) maison médicale avec plusieurs médecins avec dossiers médicaux partagés, plus paramédicaux.
2) cabinet itinérant bien équipé.
3) système de transport des patients vers le cabinet central
Je suis un médecin généraliste retraité, ayant exercé pas vraiment en zone rurale mais semi-rurale de 1971 à 1999. Au début de ma carrière, je faisais environ 50 à 60 kilomètres par jour pour faire des visites à domicile, dans des villages environnant dont certains en montagne.
Dans les déserts médicaux, je ne suis pas sûr que le cabinet mobile soit la solution.
Il est certain que cela rendrait service aux malades "chroniques", qui consultent régulièrement, souvent pour une simple surveillance et un renouvellement de traitement. Mais quid des consultations inopinées, pour une pathologie aigüe ou récente et demandant une consultation plus ou moins rapide?
Faut-il que le malade aille vers le médecin, ou le médecin vers le malade? That is the question. La visite à domicile est une tradition française mais, par exemple, elle n' existe pas en Suisse où, si besoin, le consultant sera transporté en véhicule sanitaire. On peut imaginer un réseau d' ambulance ou VSL ou simple taxi amenant les consultants au chef-lieu de la région. C' est l' alternative au cabinet mobile. Les deux pouvant d' ailleurs coexister.
Les généralistes répugnent à s' installer dans les campagnes pour plusieurs raisons:
- problèmes de scolarité des enfants ( pas de CES ni lycée )
- isolement professionnel propice au syndrome d' épuisement (burn-out ).
- problème de permanence des soins qui "rive" le médecin à son village, l' empêchant d' avoir des activités sportives, culturelles ou des mandats électoraux.
- Isolement du conjoint ( divorces fréquents )
La solution me semble mixte:
1) maison médicale avec plusieurs médecins avec dossiers médicaux partagés, plus paramédicaux.
2) cabinet itinérant bien équipé.
3) système de transport des patients vers le cabinet central
Dr Paul Lemeut
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24 nov. 2010 à 04:35
24 nov. 2010 à 04:35
Ce serait bien de savoir dans quelle région vous êtes. La question du médecin itinérant se heurte à la question de la continuité de la relation. Un médecin généraliste n'intervient pas ponctuellement pour une conseil ou un soin donné mais dans la continuité selon axes:
médecin du premier recours
médecin de la synthèse
médecin de la continuité des soins
médecin de santé publique
avec une en charge centrée sur le patient.
La géographie française permet sans doute d'éviter des solutions telles que le médecin itinérant.
médecin du premier recours
médecin de la synthèse
médecin de la continuité des soins
médecin de santé publique
avec une en charge centrée sur le patient.
La géographie française permet sans doute d'éviter des solutions telles que le médecin itinérant.
fanfouedelamotte
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24 nov. 2010 à 16:18
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J' ai exercé en Haute-Savoie 1/3 ville, 1/3 campagne, 1/3 montagne. Ce n' est pas un désert médical, j' en conviens. J' ai aussi fais mes premières armes sur le plateau de Pontarlier, seul médecin pour cinq villages, l' été et l' hiver ( tout près de la petite Sibérie...).
Je suis bien d' accord avec votre conception de la médecine générale mais , justement, nos jeunes confrères n' en veulent plus car implicant un mode de vie qu ' ils refusent:
- disponibilité de tous les instants (sauf pour ses propres enfants et son épouse),
et comme je le disais plus haut:
- problèmes de scolarité des enfants ( pas de CES ni lycée )
- isolement professionnel propice au syndrome d' épuisement (burn-out ).
- problème de permanence des soins qui "rive" le médecin à son village, l' empêchant d' avoir des activités sportives, culturelles ou des mandats électoraux.
- Isolement du conjoint ( divorces fréquents )
- plus aucun temps pour soit lorsque on a déduit le temps de travail, les paperasses (évaluées à 1h30 par jour), la formation continue, le repos.
Il ne ne faut pas rêver, c' est du passé.
La continuité des soins, la synthèse? Le dossier médical partagé peut pallier le problème. Et puis les mentalités ont évolué, pas toujours dans le bon sens. J' entends encore les consultants demandant à la secrétaire de notre groupe:"Le premier médecin qui peut me prendre ". Un double regard sur un cas difficile peut, parfois, être bénéfique.
Les pouvoirs publics ont "chargé la barque" de la médecine générale jusqu' à la faire couler; Comme dit DCI, maintenant c' est à la collectivité d' en tirer les conséquences et de mettre en place les structures adéquates pour que les non-citadins ne soient pas les laissés pour compte de la santé.
Je suis bien d' accord avec votre conception de la médecine générale mais , justement, nos jeunes confrères n' en veulent plus car implicant un mode de vie qu ' ils refusent:
- disponibilité de tous les instants (sauf pour ses propres enfants et son épouse),
et comme je le disais plus haut:
- problèmes de scolarité des enfants ( pas de CES ni lycée )
- isolement professionnel propice au syndrome d' épuisement (burn-out ).
- problème de permanence des soins qui "rive" le médecin à son village, l' empêchant d' avoir des activités sportives, culturelles ou des mandats électoraux.
- Isolement du conjoint ( divorces fréquents )
- plus aucun temps pour soit lorsque on a déduit le temps de travail, les paperasses (évaluées à 1h30 par jour), la formation continue, le repos.
Il ne ne faut pas rêver, c' est du passé.
La continuité des soins, la synthèse? Le dossier médical partagé peut pallier le problème. Et puis les mentalités ont évolué, pas toujours dans le bon sens. J' entends encore les consultants demandant à la secrétaire de notre groupe:"Le premier médecin qui peut me prendre ". Un double regard sur un cas difficile peut, parfois, être bénéfique.
Les pouvoirs publics ont "chargé la barque" de la médecine générale jusqu' à la faire couler; Comme dit DCI, maintenant c' est à la collectivité d' en tirer les conséquences et de mettre en place les structures adéquates pour que les non-citadins ne soient pas les laissés pour compte de la santé.
Je ne suis pas sûr que les jeunes médecins ne veuillent pas de ce modèle.
Je les côtoient beaucoup car je dirige depuis 2 ans et pour quelques mois encore le département de médecine générale de Rennes. Je pense qu'il sont au contraire assez imprégnés de cette vision qui les amènent très majoritairement à dire qu'il feront de la médecine générale en cabinet de groupe et en milieu semi-rural. au moment du Jury de DES.
Patatras, une petite majorité seulement le fait quand ils voient la balance contraintes, qualité de vie, considération sociale, temps de travail...
Il faut trouver une organisation qui permette de vivre ce modèle, non comme un boulet militant mais comme une réalité positive tout en tenant compte de leurs souhaits en terme de qualité de vie. Y compris en intégrant dans la synthèse et la continuité la notion de groupe (la loi prévoit que le groupa puisse être le MT, les caisses ne l'ont jamais appliquée.
L'intelligence au pour, quoi ;-)
Je les côtoient beaucoup car je dirige depuis 2 ans et pour quelques mois encore le département de médecine générale de Rennes. Je pense qu'il sont au contraire assez imprégnés de cette vision qui les amènent très majoritairement à dire qu'il feront de la médecine générale en cabinet de groupe et en milieu semi-rural. au moment du Jury de DES.
Patatras, une petite majorité seulement le fait quand ils voient la balance contraintes, qualité de vie, considération sociale, temps de travail...
Il faut trouver une organisation qui permette de vivre ce modèle, non comme un boulet militant mais comme une réalité positive tout en tenant compte de leurs souhaits en terme de qualité de vie. Y compris en intégrant dans la synthèse et la continuité la notion de groupe (la loi prévoit que le groupa puisse être le MT, les caisses ne l'ont jamais appliquée.
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à plm 35,
Que l' envie d' exercer en milieu rural soit présente chez nos jeunes diplômés , tant mieux. Mais le problème c' est qu' ils ne concrétisent pas . Je pense que, ci-dessus, nous avons fait le catalogue de ce qui les rebutent . Il ne reste plus qu' à apporter une solution à chacun des problèmes. L 'un des plus important me parait être le temps. Pendant toute ma période d' activité, j' ai couru après le temps. Il faut dégraisser l' exercice médical des facteurs de
La visite médicale en est un.Il faut abandonner cette vision romantique du bon docteur qui se rend auprès de ses malade. C' est une consultation dans un environnement défavorable; avec un matériel plus que sommaire. Pendant que le généraliste conduit son véhicule pour se rendre auprès d' un patient, il n' est pas médecin, il est un conducteur un Bac + 6 ou 7 dont les talents sont inemployés. C' est du gâchis.
En trente ans, dans notre cabinet de groupe, nous avons éduqué nos patients à se déplacer au cabinet; ce qui est possible 9 fois sur 10.
Cela nous ramène au projet de Diane: sont cabinet itinérant serait une solution pour les personnes âgées, isolées, ne disposant pas facilement de moyen de déplacement.
Que l' envie d' exercer en milieu rural soit présente chez nos jeunes diplômés , tant mieux. Mais le problème c' est qu' ils ne concrétisent pas . Je pense que, ci-dessus, nous avons fait le catalogue de ce qui les rebutent . Il ne reste plus qu' à apporter une solution à chacun des problèmes. L 'un des plus important me parait être le temps. Pendant toute ma période d' activité, j' ai couru après le temps. Il faut dégraisser l' exercice médical des facteurs de
La visite médicale en est un.Il faut abandonner cette vision romantique du bon docteur qui se rend auprès de ses malade. C' est une consultation dans un environnement défavorable; avec un matériel plus que sommaire. Pendant que le généraliste conduit son véhicule pour se rendre auprès d' un patient, il n' est pas médecin, il est un conducteur un Bac + 6 ou 7 dont les talents sont inemployés. C' est du gâchis.
En trente ans, dans notre cabinet de groupe, nous avons éduqué nos patients à se déplacer au cabinet; ce qui est possible 9 fois sur 10.
Cela nous ramène au projet de Diane: sont cabinet itinérant serait une solution pour les personnes âgées, isolées, ne disposant pas facilement de moyen de déplacement.
fanfouedelamotte
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25 nov. 2010 à 18:24
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A diane
Bonsoir,
La discussion c' est éloignée de la question que vous posiez. Pour revenir au sujet, je pense qu' il faudrait prévoir une sorte de mobil-home. A l' intérieur, il faudrait prévoir différents volumes:
- secrétariat-accueil.
- salle d' attente.
- deux sas servant de déshabilloirs entre salle d' attente et cabinet proprement dit
( facultatifs )
- un bureau et une salle d' examen qui peuvent se trouver dans le même volume si une séparation (rideau ou paravent ) existe.
Une chose est capitale: une insonorisation totale entre le bureau-cabinet d' examen et le reste .
Prévoir un accès internet (wi-fi ?) et un réseau entre les ordinateurs de la secrétaire et du médecin.
Bonsoir,
La discussion c' est éloignée de la question que vous posiez. Pour revenir au sujet, je pense qu' il faudrait prévoir une sorte de mobil-home. A l' intérieur, il faudrait prévoir différents volumes:
- secrétariat-accueil.
- salle d' attente.
- deux sas servant de déshabilloirs entre salle d' attente et cabinet proprement dit
( facultatifs )
- un bureau et une salle d' examen qui peuvent se trouver dans le même volume si une séparation (rideau ou paravent ) existe.
Une chose est capitale: une insonorisation totale entre le bureau-cabinet d' examen et le reste .
Prévoir un accès internet (wi-fi ?) et un réseau entre les ordinateurs de la secrétaire et du médecin.
dianao
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16 févr. 2011 à 18:12
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Merci pour toutes vos réponses, elles m'aident à voire plus claire dans mon projet.
J'ai bien pris en compte toutes vos remarques, mais il est vrai, qu'il est difficile de créer un cabinet médical itinérant. Car le plus dur c'est de mettre un scénario en place! Est ce que le médecin consulte tous les jours dans une village différent et revient périodiquement? Est ce que le médecin s'installe sur la place de plusieurs villages dans la même journée, ou est ce en fonction des différents rendez vous pris en amont par ses patients qu'il élabore son parcours de la journée ou de la semaine.
Ce cabinet médical itinérant pourrait répondre à deux problèmes d'abord celui de l'absence de médecin dans certains villages. Ainsi il ne ferait pas concurrence, et permettrait aux gens de plus se déplacer. Et ensuite de répondre au problème de l'installation à la campagne si redoutée! Si les médecins ne veulent plus si installer, qu'importe, ils pourraient habiter dans les villes avoisinantes, prendre le camion le matin et s'installer sur la place d'un village la journée.
Qu'en pensez vous?
Et merci pour les différents volumes que comporterait le mobil-home.
diane
J'ai bien pris en compte toutes vos remarques, mais il est vrai, qu'il est difficile de créer un cabinet médical itinérant. Car le plus dur c'est de mettre un scénario en place! Est ce que le médecin consulte tous les jours dans une village différent et revient périodiquement? Est ce que le médecin s'installe sur la place de plusieurs villages dans la même journée, ou est ce en fonction des différents rendez vous pris en amont par ses patients qu'il élabore son parcours de la journée ou de la semaine.
Ce cabinet médical itinérant pourrait répondre à deux problèmes d'abord celui de l'absence de médecin dans certains villages. Ainsi il ne ferait pas concurrence, et permettrait aux gens de plus se déplacer. Et ensuite de répondre au problème de l'installation à la campagne si redoutée! Si les médecins ne veulent plus si installer, qu'importe, ils pourraient habiter dans les villes avoisinantes, prendre le camion le matin et s'installer sur la place d'un village la journée.
Qu'en pensez vous?
Et merci pour les différents volumes que comporterait le mobil-home.
diane
Bonjour,
orthophoniste, j'ai envisagé le même principe... pour un futur pas vraiment immédiat (dans une dizaine d'années peut être, une fois justement que mes enfants seront sortis du cursus collège, lycée) ; un cabinet mobile me semble aussi adapté pour des lieux désertés en professionnels et où les parents ne sont pas tjs en mesure de conduire leurs enfants aux rdv. Grandes interrogations cependant quant au versant légal de ce type d'exercice... et peu d'info dans mon domaine. Avez vous avancer dans votre projet? avez vous des retours? ça m'intéresse grandement!!
orthophoniste, j'ai envisagé le même principe... pour un futur pas vraiment immédiat (dans une dizaine d'années peut être, une fois justement que mes enfants seront sortis du cursus collège, lycée) ; un cabinet mobile me semble aussi adapté pour des lieux désertés en professionnels et où les parents ne sont pas tjs en mesure de conduire leurs enfants aux rdv. Grandes interrogations cependant quant au versant légal de ce type d'exercice... et peu d'info dans mon domaine. Avez vous avancer dans votre projet? avez vous des retours? ça m'intéresse grandement!!
DCI
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zorette
17 févr. 2014 à 16:03
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Je doutes que tu ais un retour à ta question concernant un sujet qui n'a plus évolué depuis 3 ans (février 2011) !
zorette
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DCI
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15 juil. 2014 à 16:41
15 juil. 2014 à 16:41
Je l'avais remarqué, mais j'ai tenté... Votre réponse, seule certes et ne m'avançant guère, mais... CQFD.
Bonjour,
Les modifications des modes d'exercice, raccourcissement du temps de travail (45 heures/ semaines par exemple au lieu de 55 actuellement), détachement de la garde de nuit de l'activité de jour (mise en place d'un garde départementale avec 5 à 8 effecteurs par département), pourraient permettre de vivre loin de son lieu de travail.
Je connais des collègues qui habitent à 30 - 40 km de leur lieu de travail. Ca n'est pas possible si on fait 60 heures plus les gardes!!
Un autre voie est de prendre en charge le transport vers le cabinet des généralistes pour les patients (rares) qui ont de vraies difficultés de déplacement.
Ça me semble de meilleures options que le cabinet médical itinérant qui fait un peu tiers monde.
Les modifications des modes d'exercice, raccourcissement du temps de travail (45 heures/ semaines par exemple au lieu de 55 actuellement), détachement de la garde de nuit de l'activité de jour (mise en place d'un garde départementale avec 5 à 8 effecteurs par département), pourraient permettre de vivre loin de son lieu de travail.
Je connais des collègues qui habitent à 30 - 40 km de leur lieu de travail. Ca n'est pas possible si on fait 60 heures plus les gardes!!
Un autre voie est de prendre en charge le transport vers le cabinet des généralistes pour les patients (rares) qui ont de vraies difficultés de déplacement.
Ça me semble de meilleures options que le cabinet médical itinérant qui fait un peu tiers monde.
23 nov. 2010 à 14:21
Etant installé (plus pour très longtemps...) en milieu rural et compte tenu de l'évolution de la profession et du comportement des jeunes générations de médecins, il faut s'attendre dans le futur à des regroupements de praticiens dans le cadre de l'intercommunalité, ce qui sera certainement beaucoup plus attractif.
Il n'y aura plus de praticiens "isolés" avec toutes les difficultés que cela induit comme le souligne plus haut mon confrère. On peut parler de "pool" médical et paramédical regroupant médecins, infirmier(e)s, kinésithérapeutes, dentiste, podologue, orthophoniste. Et pourquoi pas imaginer une fois par mois, quelques consultations spécialisées ORL ou cardiologiques par exemple.
Cela ne compliquera pas plus le recours au médecin y compris par les patients les plus âgés ou démunis de moyens de locomotion. Il existe de plus en plus de véhicules adaptés (minibus) financés par les communes ou l'intercommunalité et qui sont déjà opérationnels pour plusieurs types de missions. Pour quoi pas pour celle ci, moyennant une participation financière très modique des patients.
La présence ou l'installation d'un médecin généraliste en milieu rural n'est plus une affaire "privée et individuelle" mais concerne une communauté toute entière. Ceci explique l'implication des collectivités locales qui ont déjà investit dans la création de locaux professionnels médicaux et para-médicaux. Dans la commune dans laquelle j'exerce, pharmacie, kinésithérapeute et dentistes bénéficiaient déjà de locaux conçus et loués par la commune. Le médecin qui me succèdera occupera un local professionnel proposé lui aussi par la commune.